De quoi ont parlé Vladimir Poutine et Bachar el-Assad?

© Sputnik . Alexei Druzhinin / Accéder à la base multimédiaLe président syrien Bachar Al-Assad et le président russe Vladimir Poutine, Kremlin
Le président syrien Bachar Al-Assad et le président russe Vladimir Poutine, Kremlin - Sputnik Afrique
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Lors de leur rencontre mardi soir à Moscou, les présidents russe et syrien ont souligné que la victoire sur le terrorisme en Syrie serait remportée, et qu'ensuite des étapes politiques s'imposeraient. Moscou est persuadé que le règlement durable du conflit syrien n'est possible que sur la base du processus politique.

Riadh Sidaoui, Directeur du Centre Arabe de recherches, commente cette rencontre pour Sputnik.

Cette visite a été tenue secrète jusqu'au lendemain de la rencontre. Il s'agit aussi du premier déplacement du président syrien Bachar el-Assad à l’étranger depuis le début de la guerre en Syrie, en 2011.

Le président syrien Bachar Al-Assad et le président russe Vladimir Poutine, Kremlin - Sputnik Afrique
Bachar el-Assad a rencontré Vladimir Poutine à Moscou mardi soir

"Nous partons du fait que sur la base de la dynamique positive obtenue lors des actions militaires, un règlement durable peut être atteint sur la base d'un processus politique avec la participation de toutes les forces politiques, des groupes ethniques et religieux. En fin de compte, le dernier mot doit appartenir au peuple syrien", a déclaré le président Vladimir Poutine.

Le dirigeant russe a dit apprécier les résultats impressionnants que l'armée syrienne a atteints presque seule, et a assuré le président syrien de son soutien pour régler la crise.

"Le terrorisme qui se répand actuellement dans la région, sans vos actions et vos décisions, se serait répandu sur des surfaces beaucoup plus vastes, sur un territoire beaucoup plus vaste. Vous avez participé à des actions militaires dans un front uni pour lutter contre le terrorisme", a fait remarquer Bachar el-Assad.

"Le plus important, c’est que tout cela se passe dans le cadre de la législation internationale ", a souligné le président syrien.

M. Assad a exprimé son espoir que la victoire sur le terrorisme serait remportée. Il a remercié Vladimir Poutine et a également exprimé sa reconnaissance  à la Russie pour sa contribution à l'unité et à l'indépendance de la Syrie.

Les actions militaires prévoient ensuite des étapes politiques, a confirmé Bachar el-Assad en soulignant qu'actuellement, " le terrorisme est un obstacle réel sur le chemin du règlement politique ".

D'après le spécialiste, le volet militaire  prend le dessus sur toutes les autres questions en Syrie.  Il est persuadé qu'il faut "gagner cette guerre contre le terrorisme ensemble, rapidement et dans les plus brefs délais et peut-être d’ici fin 2015".Et c'est uniquement après cela que la Syrie pourra passer au volet politique et aux négociations afin de reconstruire la politique et l'économie syriennes. Mais "la priorité absolue", d'après lui est la victoire contre le terrorisme. 

Un dîner en l’honneur de Bachar el-Assad à Moscou - Sputnik Afrique
Un dîner en l’honneur de Bachar el-Assad à Moscou

"Aujourd’hui on voit des terroristes de Daech en train de fuir le pays vers la Libye, vers d’autres pays voisins. Ils sont en train de perdre la guerre…grâce à cette opération aérienne massive de la Russie et de l’armée syrienne. Il ne faut pas oublier que cette armée syrienne a résisté pendant plus de 4 ans contre des vagues des terroristes, des mercenaires  étrangers qui ne sont pas même Syriens… qui sont venus en Syrie afin de combattre l’armée syrienne et l’Etat syrien. N’oublions pas aussi les investissements d’Etats étrangers comme le Qatar ou l’Arabie Saoudite afin de financer ces terroristes. Là, je pense que la donne est en train de changer", souligne Riadh Sidaoui.

M. Sidaoui affirme qu'étant assez forte, "l'armée syrienne n’a pas besoin de soutien terrestre mais d’un soutien massif aérien et logistique par satellites et aérien et parfois peut-être des missiles". 

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Pourtant, il a fait remarquer que même si les pays occidentaux étaient contre Daech, il n’aimaient juste pas que l’armée syrienne gagne.

Pour le directeur du centre arabe, la grande question c’est le Front al-Nosra "qui est financé et soutenu par le Qatar, la Turquie et  l’Arabie Saoudite". 

Il se demande si pour les pays occidentaux, le Front al-Nosra "fait partie du terrorisme ou des militants pour la liberté".

Riadh Sidaoui conclut que "l’Etat a le droit d’avoir le monopole légitime de la violence armée et aucune autre armée ne pourrait faire concurrence à l’Etat. Donc, il faut avoir une seule armée en Syrie afin de résoudre les problèmes politiques et trouver un consensus politique".


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