Selon les statistiques qui couvrent la période du 12 au 18 septembre, l'activité médiatique la plus importante a été enregistrée chez les médias français, avec 184 publications sur la Russie. La France est suivie par le Royaume-Uni et l'Allemagne, qui se montrent les plus agressifs sur la Russie, alors que les Etats-Unis s'avèrent curieusement discrets et indifférents avec 83 modestes publications, qui ont quant à elles une approche très réservée.
Les médias français occupent une position de choix avec 184 publications sur la Russie https://t.co/pALlJJviF9 pic.twitter.com/bkEzzftedm
— Sputnik France (@sputnik_fr) 20 октября 2015
La France, si elle honore la Russie en termes de publications dans la presse, ne hausse pourtant pas le ton à son égard, démontrant aussi une réaction neutre. Si la semaine passée, les médias français s'étaient donnés pour tâche de répertorier toute activité russe sur le sol syrien, on peut dire qu'il y sont parvenus. Ainsi, le journalisme français peut être qualifié d'exemplaire, en donnant le rapport le plus détaillé des opérations militaires en Syrie.
Au contraire, le Royaume-Uni et l'Allemagne constituent "la coalition des mécontents", avec de multiples publications acariâtres à l'égard de la Russie.
Où trouve-t-on les réactions les plus positives à l'intervention russe? Dans la presse syrienne, qui se montre reconnaissante envers les forces armées russes qui aident ce pays à éradiquer les terroristes de l'Etat islamique. Les médias d'Egypte, d'Irak, de Cuba et d'Oman s'expriment eux aussi en faveur des actions de la Russie ces derniers temps.
Globalement, parmi les sujets qui préoccupent dernièrement la communauté internationale, on peut citer par ordre décroissant la réaction politique russe aux événements en Syrie, la politique extérieure russe en général, les relations russo-américaines et, finalement, la participation russe aux opérations militaires anti-EI.
Mais ironiquement, quoi que les médias mondiaux disent à l'endroit de la Russie, ils alimentent ainsi inévitablement sa popularité sur la scène internationale.
Selon toute apparence, ces statistiques récentes sont beaucoup plus neutres que les chiffres cauchemardesques qui émergent à l'occasion des attaques médiatiques "traditionnelles" envers la Russie. En tous cas, même s'il s'agit aujourd'hui d'une guerre de l'information contre Moscou, cette guerre manque considérablement d'ampleur, comparativement, par exemple, à celle qui a éclaté suite aux événements en Ukraine et en Crimée en 2014.