Plus de 800 cinéastes, écrivains, philosophes et intellectuels se sont mobilisés pour alerter l'opinion publique sur le sort réservé aux 6.000 migrants et réfugiés de la jungle de Calais, chiffre confirmé par le ministre.
"Au prétexte que des conditions de vie moins inhumaines pourraient produire 'un appel d'air' envers d'autres réfugiés, le gouvernement de notre pays a décidé de se défausser sur les associations et les bonnes volontés. Celles-ci sont admirables mais ne peuvent pas tout", écrivent-ils.
Lors d'une conférence de presse, Bernard Cazeneuve a estimé que les signataires étaient "la voix d'une France mobilisée, solidaire, généreuse". Mais il a rejeté toute idée de désengagement.
Le ministre a égrené les mesures prises ces dernières années, de l'évacuation des squats et terrains occupés illégalement jusqu'à l'ouverture, en janvier dernier, d'un centre d'accueil de jour dont l'Etat assure le financement.
Il a rappelé que la situation sanitaire des migrants faisait l'objet d'une mission dont les conclusions lui seront remises mercredi. Il décidera alors des adaptations nécessaires.
"Depuis 2015, plus de 1.000 migrants ont pu quitter Calais et bénéficier d'un hébergement pour demandeurs d'asile", a-t-il ajouté.
La maire LR de Calais Natacha Bouchart, réagissant à l'annonce faite par la préfecture du Pas-de-Calais de la présence de près de 6.000 migrants dans la "jungle", a réclamé pour sa part l'aide de l'armée.
"À partir du moment où nous avons une ville de 6.000 personnes à côté de chez nous dans laquelle nous ne savons pas ce qui se passe, il ne serait pas inopportun effectivement que l'armée puisse venir surveiller, rassurer, peut-être aussi démanteler certains réseaux", a-t-elle dit lundi sur BFM TV.