Le F-22 est le meilleur chasseur de l'histoire américaine, mais il manque de bons armements pour rivaliser avec les avions russes ou chinois, a déclaré l'expert militaire Dave Majumdar dans le magazine National Interest.
"Les Etats-Unis n'ont jamais réussi à bien armer leurs nouveaux avions de combat. Par exemple, le F-15A Eagle, opérationnel depuis 1976, a utilisé les mêmes armes que son prédécesseur F-4 Phantom II jusqu'à 1991. Seule la mise en service du missile AMRAAM muni d'un système de guidage radar actif a permis de mettre son potentiel en valeur. Le F-22 Raptor est aussi désavantagé en raison de ses armes mal adaptées", indiqué M.Majumdar.
L'US Air Force ne compte que 186 F-22 Raptor, alors qu'elle en a besoin d’au moins 381. En plus, ces chasseurs F-22 "ne sont même pas dotés de viseurs de casque ni de la dernière version du missile air-air AIM-9X Sidewinder", note l'expert.
"L'Armée de l'air américaine œuvre pour équiper ses F-22 de missiles de moyenne portée AIM-120D AMRAAM. Or les nouveaux brouilleurs radars ennemis à mémoire de fréquence radio numérique (DRFM) sont déjà capables d'y faire face et les nouvelles armes russes et chinoises vont bientôt les dépasser", ajoute-t-il.
"La Russie, quant à elle, crée le missile air-air ultra longue portée K-37M et, probablement, un autre missile baptisé +produit 810+", ajoute M.Majumdar.
Les avions de la Marine américaine sont encore moins performants, à comparer avec les chasseurs F-15C Eagle, sans parler des avions supersoniques F-22 de l'US Air Force.
"Les chasseurs embarqués ont besoin d'un missile de longue portée à système de guidage hybride. Les missiles américains AIM-120C/D ont des performances égales ou inférieures à celles des missiles chinois et russes, ce qui met les chasseurs américains dans une position désavantageuse", lit-on dans un rapport du Hudson Institute de New York.
Les spécialistes du Hudson Institut appellent donc le Pentagone à se doter au plus vite d'un missile de longue portée à statoréacteur pour ses chasseurs présents et futurs et à équiper ses avions de système de surveillance infrarouge pour mieux résister aux brouilleurs radars.
Le Pentagone a considéré sa supériorité dans les airs comme allant de soi pendant les 25 ans suivant l'effondrement de l'URSS. Mais cette époque est révolue, conclut M.Majumdar.