La France et l'Arabie saoudite ont conclu des contrats concernant un grand nombre de secteurs, dont l'énergie, les infrastructures, la santé, l'agroalimentaire, l'aéronautique, les télécommunications et l'armement.
Un accord visant la création d'un fonds saoudien dédié à l'investissement dans de petites et moyennes entreprises françaises a été également signé.
Le premier ministre a souligné que la France était le troisième investisseur dans le royaume, et que les entreprises saoudiennes avaient des possibilités pour se développer dans l'Hexagone.
"Venez en France, venez investir, c'est le moment plus que jamais", avait déclaré M. Valls lundi soir devant le 2e Forum économique franco-saoudien où près de 200 entreprises françaises étaient présentes.
Pour le moment, les contrats ne sont pas encore finalisés, pourtant la délégation française semble être satisfaite des résultats déjà obtenus et des perspectives économiques s'ouvrant devant les deux pays.
France-Arabie Saoudite: 10 milliards € de contrats! Le Gouvernement mobilisé pour nos entreprises et l'emploi. MV pic.twitter.com/T7anHumCW3
— Manuel Valls (@manuelvalls) 13 октября 2015
"L'important, c'est cette perspective, cette dynamique" car "étape par étape, nous approfondissons à chaque fois ce partenariat" franco-saoudien, a souligné M. Valls qui s'est entretenu avec le roi Salmane.
Il paraîtrait donc que tout va bien dans le meilleur des mondes, la France fermant toutefois les yeux sur un petit détail susceptible de gâcher cette grande fête des affaires: l'absence totale de respect des droits de l'homme en Arabie saoudite.
Effectivement, la délégation française s'est montrée très peu bavarde pendant son séjour à Ryad sur la question des droits de l'Homme, dans un pays qui a enregistré 134 exécutions depuis le début de l'année et où Ali al-Nimr, un jeune chiite saoudien, est condamné à mort pour avoir participé à des manifestations antigouvernementales à l'époque où il était mineur.
Ainsi, selon Amnesty International, les États où la peine de mort reste le plus appliquée sont l'Iran, suivi de l'Arabie saoudite, l'Irak, les Etats-Unis et la Chine.
Ces derniers temps, le nombre d'exécutions en public par décapitation en Arabie saoudite a augmenté de façon considérable, ce qu'Amnesty a qualifié de "rythme macabre" sans précédent.
Les défenseurs des droits de l'homme fustigent également le gouvernement saoudien pour le non-respect des droits des femmes et des minorités.
Autre ombre au tableau: près de 6.000 personnes ont péri suite aux bombardements effectués par une coalition des pays arabes menés par l'Arabie saoudite au Yémen dans le cadre de l'opération militaire entamée en mars 2015, dont 3.000 femmes et enfants.