Dans le cadre de la rencontre avec Marco Tronchetti, le président russe a évoqué de nombreuses questions économiques et a annoncé également que la Russie envisageait de suivre une politique budgétaire et sociale pondérée.
"Nous ne projetons pas d'abandonner l'orientation libérale en matière de régularisation des changes", a mis en exergue Vladimir Poutine, ajoutant que, pour les investisseurs, cela signifierait l'absence des mécanismes freinant le flux des capitaux.
Le déficit budgétaire en Russie resterait au niveau bas, avec la perspective d'atteindre prochainement le niveau zéro, selon le chef d'Etat russe.
La situation économique en Russie n'est pas loin d'être stabilisée, a-t-il également fait remarquer. Le pays vit actuellement un accroissement des réserves de change et connaît un niveau relativement élevé des fonds de réserve gouvernementaux.
"Malgré que la demande intérieure soit en déclin, nous allons favoriser sa croissance, tout en assurant qu'elle devienne un facteur substantiel pour garantir un rythme rapide de croissance économique", a précisé M. Poutine.
De surcroît, la Russie projette de donner un coup de fouet à la diversification de l'économie.
Ainsi, une de ses voies de développement consistera à favoriser les investissements étrangers. En particulier, le groupe italien Pirelli, spécialisé dans la production de pneumatiques, se révèle récemment un des acteurs les plus énergiques sur le marché russe.
"Nous avons déjà investi 450 millions d'euros dans l'économie russe, et nous sommes déterminés à continuer à le faire", a déclaré le directeur général de Pirelli Marco Tronchetti.
M. Poutine, pour sa part, s'est dit content du fait que Pirelli augmente ses investissements dans l'économie russe. La Russie est déterminée à intensifier sa coopération avec Pirelli ainsi qu'avec d'autres partenaires et investisseurs étrangers, selon lui.
Le gouvernement russe va faire tout son possible pour les aider, a souligné M. Poutine.