Selon l'édition Politico, le mouvement protestataire se développe dans un contexte où les résultats des différents sondages montrent l'absence de soutien social pour le TTIP en Allemagne. Les habitants jugent en effet le TTIP inapte à apporter des bénéfices pour l'économie de leur pays.
Des dizaines de milliers de personnes ont participé à une manifestation à Berlin contre la conclusion de l'accord sur le TTIP. Lors de la manifestation, la sécurité a été assurée par un important contingent de forces policières.
Syndicats, mouvements de défense de l'environnement et représentants des organisations contre la mondialisation figurent parmi les organisateurs des activités protestataires. Selon l'un des responsables, représentant le mouvement des "Amis de la nature", non seulement les habitants locaux, mais également les Allemands en provenance d'autres parties du pays, ont participé aux activités.
"Les opposants allemands critiquent le TTIP pour son manque de transparence: les négociations se tiennent à portes closes et sans débat publique, de plus, le rôle potentiel des tribunaux arbitraux destinés à résoudre les litiges entre les investisseurs et les gouvernement reste flou", souligne le Politico.
Le fonctionnement de ces tribunaux provoque une polémique au sein de la société européenne. Il existe déjà une proposition visant à accorder aux gouvernements des pays européens d'importants pouvoirs dans leurs échanges avec ces tribunaux, ainsi qu'un projet d'organe judiciaire nouveau destiné à résoudre les litiges commerciaux entre les parties américaines et européennes.
Pourtant, les Allemands continuent de critiquer le projet. Ils craignent que la qualité des services sociaux en pâtisse, et que le règlement dans le domaine de la défense de l'environnement puisse subir des contre-coups.
L'Union européenne mène des négociations à huis clos sur le TTIP depuis juillet 2013. Le TTIP est censé réduire les coûts et éliminer les barrières dans les relations commerciales entre l'Union européenne et les Etats-Unis. Les opposants au TTIP estiment qu'il ne reflète que la position des multinationales intéressées par une réduction des contrôles et un affaiblissement des mesures de régulation économique en Europe.