La ministre américaine du Commerce Penny Pritzker estime que la Havane et Washington devraient construire des relations plus ouvertes.
"Nous voulons aider tous les Cubains à intégrer l'économie mondiale afin de profiter d'une meilleure qualité de vie, nous voulons aussi donner la possibilité au peuple des Etats-Unis de connaître Cuba et développer des relations avec le peuple de l'île se trouvant à 90 milles (près de 144 kilomètres, ndlr) des côtes américaines", a annoncé Mme Pritzker mercredi lors de la rencontre d'affaire en présence de représentants des secrétariats américains au Commerce et aux Finances ainsi que de ministres et chefs d'entreprises cubains.
La délégation américaine et ses homologues cubains ont analysé les possibilités et les limites des mesures d'assouplissement de l'embargo américain adoptées récemment par Barack Obama.
"Nous ne nous attendons pas à ce que ces actions (mesures, ndlr) changent brusquement la vie du peuple cubain", a poursuivi Penny Pritzker tout en soulignant que tout dépend aussi des démarches entreprises par le gouvernement de l'île vers la modernisation du système de régulation et le changement du modèle économique de sorte qu'il permette le développement du secteur privé à Cuba.
A cet égard, Mme Pritzker a appelé le leader cubain Raul Castro à autoriser les citoyens du pays à "mener des affaires commerciales plus librement, voyager, bénéficier des fruits de leur travail, avoir accès à Internet et pouvoir être embauché par les compagnies étrangères".
Les Etats-Unis et Cuba ont rétabli leurs relations diplomatiques en décembre 2014 après plus de 50 ans de rupture.
Le 20 juillet dernier, les ambassades des deux pays ont rouvert à La Havane et à Washington. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est devenu à la mi-août le premier chef de la diplomatie américaine à poser le pied sur le sol cubain depuis 1945.