"Nous ne pouvons pas faire confiance aux enquêtes militaires internes menées par les USA, l'Otan et les forces afghanes", a indiqué le président international de MSF Joanne Liu aux journalistes.
"Si nous laissons passer ça, nous donnons un chèque en blanc à tous les pays en guerre", a-t-elle poursuivi.
"Ce n'est pas uniquement une attaque sur notre hôpital — c'est une attaque contre les conventions de Genève. Cela ne peut être toléré", a écrit l'ONG sur Twitter.
"Not just an attack on our hospital – it was an attack on the Geneva Conventions. It cannot be tolerated." #IndependentInvestigation #Kunduz
— MSF International (@MSF) 7 октября 2015
Le bombardement de l'Otan, qui a duré près d'une heure, a fait 22 morts et 37 blessés parmi les médecins et les patients. Selon Meinie Nicolai, présidente de MSF, "six malades sont morts au service de soins intensifs de l'hôpital, plusieurs patients dont des enfants ont brûlé vifs dans leurs lits. 12 employés de MSF ont aussi été tués".
Le général John Campbell, commandant en chef des troupes américaines et de l'Otan en Afghanistan, a reconnu mardi que l'hôpital avait été bombardé par les forces armées des Etats-Unis.
Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a estimé que si cette frappe était reconnue comme délibérée, elle pourrait "constituer un crime de guerre".