Les Etats-Unis reconnaissent avoir bombardé l’hôpital de MSF

© AP Photo / Carolyn KasterGénéral John Campbell, commandant en chef des troupes US et de l'Otan en Afghanistan
Général John Campbell, commandant en chef des troupes US et de l'Otan en Afghanistan - Sputnik Afrique
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L'hôpital de l'organisation Médecins sans frontières de Kunduz a été bombardé par les forces armées des Etats-Unis, a reconnu mardi le général John Campbell, commandant en chef des troupes US et de l'Otan en Afghanistan.

Entendu par la commission des Forces armées du Sénat, le général Campbell a ajouté que la décision de frapper cette cible avait été prise au sein de la chaîne de commandement des forces américaines.

"Même si les Afghans ont requis ce soutien, il doit néanmoins passer par une rigoureuse procédure américaine", a-t-il dit.

L'hôpital de Médecins sans Frontières après bombardement, à Kunduz, Oct.3, 2015 - Sputnik Afrique
Kunduz: l'hôpital MSF bombardé malgré les appels au secours
Selon des représentants de l'organisation Médecins sans frontières (MSF), parmi les victimes du bombardement de l'hôpital à Kunduz, qui a duré pendant plus d'une heure, figurent des enfants. Ils affirment également ne toujours pas savoir où se trouve une partie du personnel de l'hôpital bombardé.

En outre, les spécialistes de MSF estiment que l'enquête lancée par les Etats-Unis et l'Otan "ne semble pas indépendante".

Les pays participant aux actions militaires doivent reconfirmer les principes de la convention de Genève de 1949 pour la protection des victimes de la guerre, concluent-ils.

Les médecins - Sputnik Afrique
MSF dénonce une bavure US à Kunduz et quitte la ville
L'hôpital de l'organisation internationale Médecins sans frontières dans la ville de Kunduz, au nord de l'Afghanistan, a été détruit le 3 octobre dernier au matin, suite à une frappe effectuée par l'Otan. Plus de 20 membres du personnel et des malades ont été tués, et près de 40 personnes ont été blessées.

Les Etats-Unis n'avaient pas reconnu être responsables du bombardement de l'hôpital. Toutefois, avait indiqué MSF, "tout indique" que c'est la coalition qui l'a mené. "Cette attaque odieuse constitue une violation grave du droit humanitaire international", a déclaré Meinie Nicolai, présidente de MSF.

Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a estimé que si cette frappe est reconnue comme délibérée, elle pourrait "constituer un crime de guerre".

 

 

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