Entendu par la commission des Forces armées du Sénat, le général Campbell a ajouté que la décision de frapper cette cible avait été prise au sein de la chaîne de commandement des forces américaines.
"Même si les Afghans ont requis ce soutien, il doit néanmoins passer par une rigoureuse procédure américaine", a-t-il dit.
En outre, les spécialistes de MSF estiment que l'enquête lancée par les Etats-Unis et l'Otan "ne semble pas indépendante".
Les pays participant aux actions militaires doivent reconfirmer les principes de la convention de Genève de 1949 pour la protection des victimes de la guerre, concluent-ils.
Les Etats-Unis n'avaient pas reconnu être responsables du bombardement de l'hôpital. Toutefois, avait indiqué MSF, "tout indique" que c'est la coalition qui l'a mené. "Cette attaque odieuse constitue une violation grave du droit humanitaire international", a déclaré Meinie Nicolai, présidente de MSF.
Le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a estimé que si cette frappe est reconnue comme délibérée, elle pourrait "constituer un crime de guerre".