Selon la loi, les migrants ne peuvent être arrêtés que dans des cas inévitables, a-t-il déclaré en direct à la télévision tchèque. "En vérité, il y a des camps où les migrants sont détenus durant plusieurs semaines. Il me semble que des procès judiciaires pourraient être lancés et je serais curieux de savoir sur quoi ils aboutiront", a dit M. Pelikan cité par Ceske Noviny.
Le ministre s'est interrogé sur les conditions de détention des migrants. "Ces gens ne sont pas là parce qu'ils ont commis un crime. Selon nos loi, ce qu'ils ont fait constitue une infraction", a-t-il fait remarquer. Mais leur vie dans les camps est parfois plus difficile que celle des prisonniers car ils ne savent pas combien de temps ils auront à rester en détention, poursuit le ministre. "C'est difficile du point de vue psychologique", a-t-il indiqué.
Le ministre tchèque des Affaires étrangères Milan Hovanet a mis son collègue en garde contre une sous-estimation du problème des migrants. "Les migrants ne nous donnent pas leurs données personnelles et refusent de coopérer avec la justice. Nous ne savons pas s'ils sont dangereux pour la société. Nous appliquons les lois. C'est la seule voie dans le chaos qui nous entoure. Si les migrants lisent les propos du ministre de la Justice, j'ai peur qu'il portent encore plus plainte contre l'Etat dont il est ministre", a mis en garde M. Hovanet.