"A mon avis, ce serait une faute tragique de considérer l'identité européenne comme un contrepoids à la Russie", a déclaré Matteo Renzi en ajoutant pourtant que l'Europe devrait continuer à soutenir Kiev. "Mais si nous estimons que l'avenir de l'Europe doit se bâtir autour de l'opposition à la Russie et pas sur nos valeurs et nos idéaux, nous faisons une faut tragique", a fait remarquer le premier ministre italien.
"Les Européens ont trouvé leur identité après la chute du mur de Berlin et c'est avant tout le président Clinton qui peut confirmer mon point de vue. Maintenant, il me semble que ce n'est pas le problème avec la Russie ou la politique d'austérité qui constituent un risque pour l'Europe, mais la construction d'un nouveau mur en Hongrie", a souligné le politicien.
Le premier ministre n'aime pas les visions des choses simplifiées.
Ainsi, samedi il a confié au quotidien italien la Repubblica qu'il doutait "des diagnostiques simplifiées". "Nous ne contrerons pas l'Etat islamique ni en aidant directement Bachar el-Assad ni en le considérant comme le seul problème, comme le font habituellement les autres".
Vendredi, l'ancien premier ministre italien et ex président de la Commission européenne Romano Prodi s'était prononcé pour le soutien des troupes de Bachar el-Assad pour contrer l'EI.