Nicolas Dupont-Aignan a cependant souligné vendredi sur RFI qu'il n'attendait rien de la rencontre prévue avant le sommet quadripartite entre la France, l'Allemagne, la Russie et l'Ukraine entre François Hollande et Vladimir Poutine. "François Hollande s'est trompé sur toute la ligne. François Hollande est parti d'un postulat qui est faux, sur la Syrie et sur l'Ukraine", a-t-il déclaré.
"Sur l'Ukraine, il faut d'urgence lever les sanctions contre la Russie, il faut appliquer les accords de Minsk — mais je remarque que c'est l'Ukraine qui ne les a pas appliqués —, il faut être vigilant vis-à-vis de Poutine dans l'Est", a-t-il développé en référence aux accords conclus le 12 février qui comprennent des mesures concernant la guerre dans le Donbass.
Ses dispositions envisagent le cessez-le-feu, le retrait des armements lourds, le lancement d'un dialogue sur le rétablissement des liens socio-économiques entre Kiev et le Donbass, ainsi que la réforme de la constitution de l'Ukraine pour mettre en place une décentralisation et l'attribution d'un statut particulier à certaines zones des régions de Donetsk et de Lougansk.
Quant à la participation de Moscou à la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), M. Dupont-Aignan a qualifié de "très bonne nouvelle" l'action russe. "Enfin une action claire, nette et urgente", a-t-il dit, assurant qu'"il n'y a qu'un chef d'Etat dans le monde aujourd'hui, c'est Vladimir Poutine, qui assume ses actes et qui a compris le danger de l'Etat islamique".
Dans le même temps, dans la région d'Idleb, des Su-25 des forces aériennes russes ont détruit plusieurs bunkers et dépôts de munitions terroristes, au total plus de dix cibles, indique le ministère. Un autre centre de commandement de djihadistes a été anéanti dans une frappe russe réalisée dans la province de Hama.