Les présidents russe et américain "se sont affrontés à l'Onu à cause de la crise en Syrie", annonce le titre du journal The Washington Post rapportant les propos de Vladimir Poutine et Barack Obama lors de la 70e session de l'Assemblée générale de l'Onu qui a eu lieu lundi à New York.
"Notre attachement à un ordre international n'est mis à mal nulle part ailleurs qu'en Syrie. Lorsqu’un dictateur détruit impitoyablement des dizaines de milliers de ses propres citoyens, il n’est plus question d’affaires intérieures d'un pays", a déclaré le chef d'Etat américain, en fustigeant le soutien de la Russie et en qualifiant le président syrien Bachar Al-Assad de "tyran".
Toutefois, il a estimé "que c’est une énorme erreur de refuser de coopérer avec le gouvernement syrien et ses forces armées qui tiennent courageusement tête au terrorisme".
Plus tard, le président russe a accusé Washington d’avoir provoqué l'escalade de la violence au Proche-Orient.
Selon lui, "les révolutions démocratiques" mènent non pas à la promotion de la démocratie mais à "la violence et la catastrophe sociale".
Cette citation du dirigeant russe est tirée de deux différentes parties de son discours. Cependant, le sens général reste le même.
De même, il a indiqué, "j’ai le plus grand respect pour mes homologues américain et français, mais ils ne sont pas des ressortissants syriens et ne doivent donc pas être impliqués dans le choix des dirigeants d’un autre pays".
Pourtant, Barack Obama s'est exprimé à la tribune de l’Onu en précisant que les Etats-Unis sont "prêts à travailler avec tous les pays, y compris la Russie et l’Iran" pour trouver une issue heureuse au chaos qui domine la Syrie depuis près de quatre ans.