"Le rôle de la France n'est pas de rentrer dans la énième coalition militaire, ce n'est pas le rôle de la France de participer à ces frappes", a estimé l'ancien premier ministre, qui s'était opposé à une intervention française en Irak en 2003.
Dominique de Villepin estime que la France doit plutôt travailler à un règlement politique.
"On ne gagnera pas la bataille contre le terrorisme à coup de bombes, a-t-il martelé. La Russie est en initiative. La France et les Etats-Unis sont sur la défensive, leur message est brouillé. Car la France n'est pas dans son rôle. Retrouvons l'esprit d'une diplomatie conquérante".
Pour M. de Villepin, la solution militaire "contribue à renforcer chaque jour" les talibans en Afghanistan, les terroristes en Irak. "Elle conduit à une radicalisation. Le piège que nous tend Daech c'est celui d'une confrontation entre l'occident et l'islam", a-t-il poursuivi.
Selon lui, le président syrien "Assad est un problème pour la Syrie, mais il n'est pas tout le problème. Son départ ne règlera pas tout", tout comme "Daech est un énorme problème, mais ce n'est pas tout le problème".
Pour Villepin, "Daech sera remplacé par un groupe encore plus dur. Ce qu'il faut casser c'est la spriale de radicalisation".