Selon Den Lopes, cuisinier à l'Onu, il est plus facile de servir les 4.000 membres du personnel de l'organisation que 150 leaders mondiaux réunis. Les forces de sécurité veillent inlassablement sur le contenu des assiettes présidentielles. Chaque plat — soit le dessert, soit l'entrée — subit un contrôle minutieux.
Pourtant, il en sera autrement cette année. Le problème de l'environnement et du développement durable étant dans le collimateur des négociations à l'Onu, la cuisine reflètera également ces problèmes de l'actualité.
Ainsi, des cuisiniers ont trouvé le moyen afin d'étonner leur public difficile et gastronomiquement expérimenté:
"Nous voulions préparer quelque chose de bon en utilisant des produits qui finissent généralement à la poubelle", a dévoilé Dan Barber, copropriétaire des restaurants Blue Hill.
Dans le cadre de la 70ème Assemblée générale de l'Onu on sert, entre autres, des plats végétariens à base d'amidon alimentaire et de déchets industriels de maïs. "C'est un déjeuner américain modèle préparé à l'envers. Au lieu du bœuf, nous avons farci les hamburgers avec le maïs dont on nourrit généralement le bétail", a confié M. Barber.
Ventres remplis, les chefs d'Etat décideront ensuite de notre sort lors des prochaines réunions. Reste à espérer que notre avenir ne ressemble pas à leurs déjeuners…