Selon Benoît Loubrieu, l'un des responsables auprès de l'Ifremer du programme français d'extension du plateau continental, auquel l'AFP se réfère, la France étend son domaine maritime avec la parution de décrets correspondants qui entrent en vigueur lundi. La superficie à laquelle le pays étend son domaine maritime est presque égale à celle de la métropole.
Les quatre décrets mentionnés définissent les limites extérieures du plateau continental français au large de la Martinique et de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Nouvelle-Calédonie et des îles Kerguelen. Selon M.Loubrieu cité par l'AFP, il s'agit de décrets qui paraissent suite aux démarches menées par le pays auprès de l'Organisation des nations unies.
Les limites sont fixées sur la base des recommandations rendues par la Commission des limites du plateau continental de l'ONU pour les Antilles, les îles Kerguelen, la Guyane et la Nouvelle-Calédonie.
Actuellement, le droit de la mer prévoit la zone économique exclusive d'un pays à environ 370 kilomètres de ses côtes. Au-delà de cette zone, les eaux sont considérées comme internationales.
Pourtant, les pays ont le droit de revendiquer l'extension de leurs zones économiques exclusives au-delà de ces 370 kilomètres, dans autres limites, en faisant entrer en ligne de compte, avec les études géologiques nécessaires, les limites du plateau continental sous leurs eaux.
Selon M.Loubrieu, si toutes les demandes soumises par la France, dans le cadre de convention de l'ONU sur le droit de la mer de 1982, étaient justifiées, alors le domaine maritime français pourrait augmenter d'au moins un million de kilomètres carrés.