Selon l'Economic Policy Institute, l'attribution du statut d'économie de marché à la Chine dans le cadre de l'OMC provoquera une chute de la production en Europe, l'augmentation de l'afflux de produits chinois à prix plus bas de 25-50% et une hausse du chômage d'ici 2020.
M. Sannat estime que le monde représente le terrain de jeu des grandes multinationales, qui ont une puissance de frappe colossale par rapport à des Etats de petites tailles.
Il souligne qu'il ne s'agira pas d'une destruction massive d'emplois en Europe, et notamment en France, car le taux de chômage est déjà très élevé. Dans l'hexagone, on s'attend à une suppression de 360.000 emplois par rapport à la population active qui est de 24 millions de personnes.
L'économiste français explique le taux élevé du chômage en France, qui "ne peut structurellement pas baisser en France comme ailleurs en occident" par "des pressions extrêmement fortes des pays low-cost".
M. Sannat voit deux solutions pour remédier à ce problème. Soit les prix des produits fabriqués en Chine sont alignés sur les prix des produits européens, soit, à l'inverse, les produits européens concurrencent les produits chinois au niveau des prix. D'ailleurs, la première solution est bien entendu la plus souhaitable car dans ce cas cela serait un mécanisme inflationniste pour l’économie. Alors que la spirale déflationniste est le lot actuel de la Grèce et de l'Espagne.
Selon Charles Sannat, le problème de la mondialisation telle qu'elle est menée aujourd'hui est qu'elle est "profondément déflationniste" et ne peut donc "mener les pays européens que vers l'insolvabilité générale".