Le Burkina Faso, État d'Afrique occidentale sans accès à la mer, fait désormais la une des informations en provenance d'Afrique. Le 16 septembre, la garde présidentielle a pris en otage le président par intérim du Burkina Faso Michel Kafando, qu'elle était censée protéger, le premier ministre Zida et plusieurs autres membres du gouvernement. Le lendemain, les dirigeants de la junte ont annoncé que le président était renversé et que le gouvernement provisoire suspendait son travail. La majeure partie de la population ne s'est pas réjouie du coup d'État et est descendue dans la rue.
Les troupes fidèles au président sont entrées sans rencontrer de résistance à Ouagadougou. L'organisateur du coup d'État et chef du Conseil national pour la démocratie, le général Gilbert Diendéré, a soudainement eu des remords et s'est adressé à la nation. Il a présenté ses excuses à ses compatriotes en expliquant qu'il voulait seulement éviter l'effusion de sang. Le général s'est dit prêt à se remettre aux autorités sous certaines conditions. Il a qualifié la situation, susceptible de dégénérer en chaos et en guerre civile, de "difficile".
Le président français François Hollande a soutenu les initiatives de la Cédéao, appelant tous les responsables de la crise dans cette ancienne colonie à déposer les armes. Le Conseil de sécurité des Nations unies a qualifié les actions de la garde présidentielle de "prise anticonstitutionnelle du pouvoir". Sur ce fond, les troupes gouvernementales ont laissé hier trois heures aux rebelles pour déposer les armes.
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