Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue russe envisagent d'évoquer le projet de gazoduc Turkish Stream et la crise syrienne.
"La question principale qui sera abordée lors des négociations avec le président russe concernera tout d'abord la Syrie. Nos relations économiques avec la Russie sont particulièrement importantes, mais les dernières déclarations de la partie russe sur la crise syrienne nous déçoivent. Nous avons trouvé des accords sur le projet Turkish Stream lors de la visite de M.Poutine à Ankara (en décembre 2014, ndlr), pourtant il reste encore des questions à préciser que nous aborderons", a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'une interview accordée aux chaînes de télévision turques la veille de son départ à Moscou.
Au cours de sa visite dans la capitale russe, qui commence mercredi, le président turc sera reçu par son homologue russe et participera à l'inauguration de la plus grande mosquée d'Europe.
Turkish Stream est un projet de gazoduc sous-marin d'une capacité de 63 milliards de m³ de gaz par an. Reliant la Russie à la Turquie, il devrait déboucher à la frontière turco-grecque pour alimenter un hub gazier dont la construction est également prévue. Ce nouveau gazoduc sera opérationnel à partir de décembre 2016. Ce projet vient remplacer celui du South Stream, abandonné par Moscou en décembre 2014 en raison de la position hostile de l'Union européenne. Le gazoduc South Stream devait acheminer du gaz par le fond la mer Noire vers la Bulgarie et desservir la Hongrie, l'Autriche et l'Italie.