Tsakalotos, professeur d'économie, avait déjà occupé ce poste pendant un mois dans le précédent gouvernement d'Alexis Tsipras en succédant à Yannis Varoufakis, dont la démission le 6 juillet avait facilité la signature une semaine plus tard de l'accord entre Athènes et la zone euro sur le troisième prêt au pays, indique l'AFP.
Euclide Tsakalotos, qui aura la difficile tâche de mettre en œuvre "les réformes" réclamées par les créanciers, sera assisté par le ministre adjoint aux Finances, Georges Chouliarakis, l'un des principaux négociateurs de la Grèce à Bruxelles pour la mise sur pied de l'accord du 13 juillet et ministre des Finances sortant du gouvernement par intérim.
La nouvelle équipe comprend de nombreux ministres du précédent gouvernement d'Alexis Tsipras (janvier 2015-août 2015).
Parmi eux figurent le ministre de l'Economie, du Développement et du Tourisme Georges Stathakis ainsi que Nikos Kotzias, ministre des Affaires étrangères. Le chef du parti souverainiste des Grecs Indépendants, Panos Kammenos, le surprenant allié du gouvernement de coalition d'Alexis Tsipras, conserve le ministère de la Défense.
"Les membres du nouveau gouvernement vont prêter serment mercredi à 07H30" GMT, a indiqué la porte-parole Olga Gerovassili.
Défis du nouveau gouvernement
La Commission européenne a déjà envoyé un message au nouveau gouvernement grec lundi, en rappelant qu'elle attendait la mise en oeuvre "des réformes" décrites dans l'accord du juillet qui garantit à Athènes un nouveau prêt de 86 milliards d'euros sur trois ans.
En effet, l'enjeu de la nouvelle équipe est de faire passer au plus vite les douloureuses mesures de redressement réclamées par les créanciers UE-FMI, pour accélérer la reprise, et asseoir sa crédibilité à l'extérieur avant l'ouverture des négociations sur une réduction de la dette.
Dans un communiqué transmis mardi à l'AFP, le Fonds monétaire international a assuré "attendre avec impatience de travailler avec le nouveau gouvernement sur les mesures nécessaires pour mettre la Grèce sur le chemin d'une croissance durable".
En parallèle, M. Tsipras devra donner des gages à son électorat de sa volonté de lutter contre la corruption et le clientélisme gangrenant Etat et économie, et mettre en place une gestion efficace et humaine des flux de réfugiés et migrants qui ont fait de la Grèce leur première porte d'entrée dans l'UE.