La coalition de gauche radicale grecque Syriza a remporté les législatives anticipées du 20 septembre avec 35,47% des suffrages, a annoncé le ministère grec de l'Intérieur après dépouillement de 98,25% des bulletins de vote.
Le parti de centre-droit Nouvelle démocratie (ND) a recueilli 28,09% des votes. Le dirigeant de ND Vangelis Meïmarakis a déjà reconnu sa défaite. "Il apparaît que Syriza et M.Tsipras sont premiers, je les félicite", a déclaré M.Meïmarakis, cité par l'AFP.
Syriza devrait obtenir 145 des 300 sièges au parlement du pays et le parti Nouvelle démocratie en aurait 75.
Coalition renouvelée
"Nous allons unir nos forces, (…), nous allons continuer ensemble", a lancé Alexis Tsipras, cité par l’AFP, dans un discours devant les sympathisants du Syriza rassemblés sur une place du centre d'Athènes, avant d'être rejoint sur la tribune par M. Kammenos.
Selon les résultats, Syriza, avec 145 sièges sur les 300 du parlement, disposera d'une majorité absolue de 155 sièges avec le renfort d'Anel.
Purge à gauche
M. Tsipras est ainsi débarrassé de personnalités aussi fortes que l'ancien ministre de l'Energie Panayiotis Lafazanis, favorable à un retour à la drachme, ou l'ex-présidente du Parlement, la pasionaria Zoé Konstantopoulou, qui prônait de ne pas rembourser la dette du pays.
Réaliser les réformes
Félicitations des leaders européens
Dès l'annonce des premiers résultats, M. Tsipras s'est entretenu au téléphone avec Martin Schulz, le président du Parlement européen, le président français François Hollande et le chancelier autrichien Werner Faymann.
M. Hollande a même annoncé une visite à Athènes "sans doute dans les prochaines semaines".