Les Etats-Unis sont contre le renforcement du soutien militaire que la Russie accorde à Damas, a indiqué lundi le porte-parole de la Maison-Blanche, Josh Earnest.
"En misant sur le pouvoir (du président syrien Bachar el-) Assad, la Russie commet une erreur. En doublant sa mise par un soutien militaire au régime d'Assad, Moscou ne peut qu'aggraver la situation et retarder la résolution du conflit en Syrie", a déclaré M.Earnest.
Et d'ajouter que les Etats-Unis essayaient pour leur part d'aider à trouver un règlement politique du problème.
"En augmentant le soutien militaire au régime d'Assad, on entrave la recherche d'une solution politique (…), la cause profonde de l'apparition de l'Etat islamique (EI) réside dans le mauvais leadership de Bachar el-Assad", a affirmé le porte-parole.
Il a démenti la thèse selon laquelle les bombardements des positions des djihadistes de l'EI par les Etats-Unis et leurs alliés seraient peu efficaces.
"Des milliers de kilomètres carrés du territoire syrien ont été libérés de l'EI", a-t-il souligné.
Quant à la coopération avec Moscou sur le dossier syrien, Washington a exprimé à de nombreuses reprises ses inquiétudes à propos du soutien militaire de la Russie au régime de Bachar el-Assad. Selon les Américains, ce soutien risque d'entraîner la venue d'encore plus de combattants djihadistes en Syrie et de compromettre toute chance de résolution du conflit.
Pour sa part, Moscou propose de créer une grande coalition internationale, incluant l'armée syrienne, pour mettre un terme aux ambitions du califat. Le président russe Vladimir Poutine appelle notamment à "créer un front antiterroriste élargi" comprenant plusieurs pays de la région, dont la Syrie.
Les analystes relèvent que Moscou entre en guerre contre le terrorisme après les "actions inefficaces" des Etats-Unis. Selon les experts, l'engagement de la Russie en Syrie, par les livraisons d'armes, la construction d'infrastructures et le "déploiement de troupes", marque son grand "retour" au Proche-Orient.