Seule la Russie propose un plan concret de règlement pacifique du conflit en Syrie, affirme Pepe Escobar, correspondant du magazine Asia Times.
L'expert rappelle à cette occasion qu'en 2014, l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères et envoyé spécial de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a déclaré que l'analyse russe du conflit syrien était juste dès le début.
"Moscou est le seul à mener le jeu diplomatique, car le plan A de Washington consiste toujours à renverser le régime de Damas. En outre, l'Occident n'a aucun plan d'action cohérent susceptible à la fois de garantir la défaite de l'EI (Daech) et de prévenir un démembrement catastrophique de l'Etat syrien", constate l'analyste.
D'après Pepe Escobar, si le Pentagone ressent de l'inquiétude au sujet de la présence russe en Syrie, ce n'est pas parce qu'il craint que cela puisse entraver les opérations de la coalition internationale, mais parce qu'il sait que cette dernière ne pourra pas bombarder impunément les forces de Bachar el-Assad au vu et au su de Moscou.
L'Union européenne est, quant à elle, en proie à une crise migratoire due à son obsession pour le changement de régimes en Afrique et au Proche-Orient. Or, alors que l'UE tente de trouver une issue à la tragédie syrienne, le premier ministre britannique David Cameron et le président Français François Hollande s'apprêtent à effectuer des frappes aériennes réduites, frappes qui auront du mal à faire trembler de peur les bandits de l'Etat islamique.