L'Iran compte respecter le Protocole additionnel à l'accord de garanties avec l'AIEA, basé sur le traité de non-prolifération des armes nucléaires, mais n'acceptera pas d'exigences excédant ses dispositions, a déclaré Hassan Rohani lors d'une rencontre avec Yukiya Amano, directeur général de l'AIEA.
"Nous n'exigeons de l'AIEA rien d'autre que ce que stipule le document fondateur de l'organisation. Nous respectons volontiers le Protocole additionnel à l'accord de garanties avec l'AIEA, nous ne transgressons pas ses dispositions. En contrepartie, nous nous attendons à ce que l'agence ne revendique rien qui excède le cadre du droit international", a souligné le président iranien.
"Toutes les vérifications de l'activité de la République islamique d'Iran menées par des inspecteurs de l'AIEA confirment que nous n'avons jamais abandonné la politique de développement du nucléaire à des fins pacifiques", a-t-il fait remarquer.
M. Rohani a appelé le directeur général de l'AIEA à bâtir des relations de confiance entre Téhéran et l'agence et à élargir la coopération afin de contribuer au développement de l'Iran dans le domaine des technologies nucléaires civiles.
Dans le même temps, le chef de l'Etat iranien a admis la complexité des tâches exécutées par l'agence dans les domaines juridique et technique.
Le protocole en question permet aux inspecteurs de l'AIEA d'effectuer des inspections non-déclarées de tout site nucléaire situé sur le territoire iranien. Dans le même temps, les autorités iraniennes estiment que ce document ne donne pas aux inspecteurs l'accès aux sites militaires pouvant leur paraître suspects. Selon les autorités, ces conditions excèdent les dispositions du Protocole additionnel et contredisent les intérêts nationaux et les principes de sécurité de l'Etat.