Le projet prévoit la marchandisation de l'industrie nucléaire à l'Iran et prendra quelques 15 années. Le politologue-orientaliste Vladimir Sajin évoque les perspectives de cette initiative.
"L'accord nucléaire conclu à Vienne le 14 juillet dans le cadre du Plan d'action conjoint entre les pays du 5+1 et l'Iran ouvre la voie du développement de l'infrastructure nucléaire civile à ce pays", estime le politologue.
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— MichaelPaulSpurling (@MikePSpurling) 25 августа 2015
Le traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) accorde à tous les pays-signataires sans discrimination le droit de mener des recherches et d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, et prévoit également la possibilité d'une coopération dans ce domaine.
Grâce à l'accord sur le nucléaire iranien, les dirigeants mondiaux ont pu voir l'Iran sous un nouveau jour, en le considérant un partenaire, ce qui leur permet d'intensifier la coopération avec celui-ci, bien sûr sous un œil vigilant de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Naturellement, le projet de M. Salehi doit être réalisé en vertu des dispositions du Plan d'action conjoint et ne doit pas aller à contre-courant de l'accord de Vienne.
Deux directions du développement
Les années qui viennent vont modifier considérablement l'infrastructure de l'Iran. Il faut notamment que le pays satisfasse les prescriptions du Plan d'action conjoint qui reflètent en fait "les inquiétudes de l'AIEA," a expliqué l'expert.
Selon toute apparence, le projet sur le développement de l'activité nucléaire pacifique englobera les activités liées aux Plan d'action conjoint, ainsi que le développement des technologies nucléaires en général.
Dans le premier cas, cette initiative entraînera une transformation de l'usine d'enrichissement d'uranium Fordow en un institut de recherches qui s'occupera de science fondamentale et de production d'isotopes stables. Le réacteur à eau lourde à Arak sera modernisé pour faciliter les recherches nucléaires à des fins pacifiques et la production de radio-isotopes, nécessaires à la médecine, l'agriculture et l'industrie, y compris des épreuves d'éléments combustibles pour les centrales nucléaires.
D'autres défis encore sont à résoudre, dont l'exportation d'eau lourde en excédent sur les marchés internationaux.
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— The White House (@WhiteHouse) 27 августа 2015
Les spécialistes nucléaires russes prendront une part active à la modernisation de l'industrie nucléaire de l'Iran.
Pourtant, les projets iraniens s'étendent au-delà du Plan d'action conjoint. Ainsi, Téhéran envisage de construire 12 blocs atomiques pour les centrales nucléaires et des établissements médicaux où les technologies nucléaires seront utilisées.
"Nous projetons de nous engager dans la voie de la marchandisation de l'industrie atomique et espérons y réussir," a déclaré M. Salehi.
La réalisation d'un tel projet exigera la création de structures spéciales — des groupes et des entreprises pour créer la base commerciale nécessaire, et ainsi garantir un certain profit. Ce projet, légèrement modifiable tous les cinq ans, est indispensable pour assurer un développement stable de l'Iran dans la voie des technologies nucléaires contemporaines.