Certains chercheurs supposent que les trous sont dus à des blessures mortelles reçues au cours d'un combat entre des tribus guerrières peuplant à l'époque le nord-ouest de la Chine.
D'autres scientifiques les considèrent comme les traces d'une intervention chirurgicale visant à sauver la vie des anciens habitants du Xinjiang.
A titre d'exemple, ils mettent en avant certaines opérations pratiquées dans le passé par les Aztèques et d'autres peuples de l'Amérique précolombienne. Après avoir subi une telle opération, les "patients" continuaient à vivre comme si de rien n'était.
En outre, la trépanation rituelle du crâne était une pratique courante à l'époque: les moines tibétains y procédaient par le biais d'une technique spéciale permettant d'"ouvrir le troisième œil".
Les scientifiques ont toutefois l'intention de faire appel aux criminologues: peut-être seront-ils en mesure de déterminer l'origine des trous insolites percés dans les boîtes crâniennes.
Les crânes ont été mis au jour lors de fouilles menées dans la région du Xinjiang de 1986 à 1989. Leur âge est estimé à 2200-2800 ans.
Même aujourd'hui, les expérimentations sur "l'ouverture du troisième œil" ne sont toujours pas inoffensives. Wafaa Bilal, un artiste avant-gardiste américain, a été contraint de se débarrasser de la caméra qu'il s'était fait greffer dans la nuque. Son organisme a rejeté une telle "mise à jour": le "troisième œil" n'était pas compatible avec le reste du corps. Toujours est-il que le photographe ne va pas baisser les bras.