D'après le journal, le gouvernement sud-coréen, dont "les déclarations et les démarches sapent l'atmosphère de confiance nécessaire au développement de la coopération mutuelle" entre Pyongyang et Séoul, est responsable de la situation. Cependant, la division de la nation coréenne depuis déjà 70 ans montre que "le Nord comme le Sud ne tirent aucun avantage de la politique de confrontation", souligne le quotidien.
Selon le Rodong Sinmun, les deux parties doivent "adopter des mesures radicales afin d'améliorer les relations fragiles entre les deux Corées et faire converger leurs efforts communs pour réunifier de façon indépendante les deux pays". En fin de compte, les progrès dans les relations intra-coréennes dépendent de "la position de Séoul", conclut le journal.
Le 24 août, lors de pourparlers entre la Corée du Nord et la Corée du Sud dans le village frontalier démilitarisé de Panmunjom, les hauts représentants des deux pays ont conclu un accord destiné à prévenir tout dérapage de la situation sur la péninsule. Séoul s'est engagé à mettre fin à la diffusion par ses haut-parleurs de messages de propagande à la frontière. A son tour, Pyongyang a accepté d'exprimer ses « regrets » pour l'explosion, le 4 août à la frontière, d'une mine antipersonnel qui a mutilé deux soldats sud-coréens.
Les deux parties ont également convenu d'œuvrer pour la reprise, le mois prochain, des réunions de familles séparées par la guerre de Corée (1950-1953).
Les deux pays sont techniquement en conflit depuis soixante-cinq ans. La guerre de Corée a pris fin avec un simple cessez-le-feu qui n'a jamais été formalisé par un traité de paix en bonne et due forme.