Les deux-tiers des citoyens de Monténégro estiment que la question de l'adhésion de leur pays à l'OTAN doit être soumise à un référendum. Même la plupart de ceux qui soutiennent l'intégration atlantique nord pensent que le référendum est la seule voie légitime pour prendre une telle décision.
L'opposition, pour sa part, craint que même le référendum ne puisse retranscrire la réalité de l'opinion publique dans le pays.
"L'OTAN est une organisation importante, et je ne pense pas qu'ils veulent se retrouver dans une situation ridicule, celle où le pays avec un gouvernement donné entre l'Alliance, et la quitte brusquement dès que le pouvoir change. Tout changement de statut actuel doit être effectué exclusivement par voie de référendum", a déclaré Andrija Mandic, le leader d'un des partis d'opposition du Monténégro, Nouvelle démocratie serbe, dans un entretien pour Sputnik.
L'homme politique est persuadé que les autorités du pays font tout leur possible pour éviter le référendum et pour que la décision de l'adhésion à l'OTAN soit prise par le parlement. La voie du référendum est également soutenue par Vladislav Dajkovic, le leader du Mouvement pour la neutralité du Monténégro.
"Nous sommes pour le référendum, mais non à ces conditions. Il doit être effectué dans des conditions libres et démocratiques, ce qui est impossible si le Parti démocratique des socialistes avec Milo Djukanovic à sa tête reste au pouvoir dans le pays", a indiqué M.Dajkovic.
Selon lui, la résolution adoptée par le parlement est inutile, et il est difficile de comprendre le but de cette adoption dans un contexte où le Monténégro n'a pas encore reçu d'invitation à adhérer à l'OTAN.