La veille du vote, l'intégration de la république à l'Alliance avait été soutenue par les États-Unis, et le nouvel ambassadeur de Russie à Podgorica avait assuré que Moscou respecterait le choix monténégrin. La question de l'adhésion du Monténégro à l'Otan en décembre semble pratiquement réglée et ne devrait pas provoquer de nouvelles frictions entre la Russie et l'Occident.
Le premier ministre monténégrin Milo Dukanovic et le vice-président américain Joe Biden se sont entretenus lundi au téléphone. Ce dernier a déclaré que Washington était prêt à soutenir l'invitation du Monténégro dans l'Otan à la réunion de décembre entre les ministres des Affaires étrangères de l'Alliance. Toutefois, le vice-président américain a précisé que le Monténégro devait poursuivre les réformes et travailler pour gagner le soutien de la population concernant l'adhésion à l'Otan, notant les progrès importants déjà accomplis en ce sens.
Deux jours avant la conversation entre Biden et Dukanovic, le premier ministre monténégrin avait rencontré le nouvel ambassadeur de Russie à Podgorica Sergueï Gritsaï, qui avait remis la veille ses lettres de créance au président du pays Filip Vujanovic. Durant cet entretien, Sergueï Gritsaï a déclaré que "la Russie n'a jamais remis en cause le droit du Monténégro en tant qu'État indépendant, de réaliser ses priorités en politique étrangère, y compris les aspirations euro- et euro-atlantiques. Le choix du Monténégro est un choix souverain que la Russie respectera".
Une source du gouvernement monténégrin a déclaré que les autorités avaient apprécié à sa juste valeur la déclaration du nouvel ambassadeur. "Notre aspiration d'adhérer à l'UE et à l'Otan ne va aucunement à l'encontre de notre partenariat avec la Russie, avec qui nous avons l'intention de continuer de développer les relations les plus amicales", a affirmé la source. Tout cela prête à croire que l'adhésion du Monténégro à l'Otan ne provoquera aucune nouvelle friction forte entre la Russie et l'Occident.