Selon le fondateur de CrowdStrike Dmitri Alperovitch, les hackers ont piraté le Bureau de gestion de ressources humaines (United States Office of Personnel Management, OPM) ainsi que plusieurs compagnies d'assurance. Par conséquent, ils ont réussi à collecter une base de données détaillée concernant les employés des services fédéraux, et même à créer un soi-disant réseau social que les créateurs ont baptisé "Facebook de tout".
"Actuellement, on peut s'en servir pour compromettre publiquement une personne, et ainsi la forcer à travailler pour le gouvernement de la République populaire de Chine", a déclaré M. Alperovitch à Fox News.
Les matériaux interceptés, selon Fox News, contiennent des informations détaillées sur les fonctionnaires américains, y compris où et quand ils ont vécu et travaillé, ainsi que leur dossier médical. L'ébruitement de ces renseignements pourrait donc avoir des conséquences sérieuses pour les fonctionnaires visés, ainsi que pour leurs proches et connaissances.
Les escarmouches entre les Etats-Unis et la Chine sont une histoire longue et suscitent surtout de l'agacement de part et d'autre. Les USA ont maintes fois accusé la Chine d'avoir prétendument piraté des serveurs protégés hébergeant des informations confidentielles. Pour sa part, la Chine a réfuté à plusieurs reprises son implication dans toute sorte d'activités dans le cyberespace, et a en réponse reproché aux USA leur cyberactivité sur l'Internet chinois. Evidemment, ce jeu sino-américain est encore loin d'être fini.