La décision de la chancelière allemande Angela Merkel de laisser entrer en Allemagne un grand nombre de réfugiés se retourne aujourd'hui contre elle, écrit mardi le Financial Times.
"Elle savait que c'était risqué. Mais elle ne pouvait pas s'attendre à ce que les désagréments commencent aussi tôt pour elle", indique le journal.
Ces mesures ne vont pas à l'encontre de la législation de l'UE mais illustrent la gravité des défis auxquels Merkel est confrontée chez elle, en UE et au Moyen-Orient.
"Je ne dirais pas qu'ils paniquent (à Berlin), mais ils sont clairement découragés", estime Carsten Nickel, analyste du cabinet d'études politiques Teneo Intelligence.
Le Financial Times n'est pas l'unique média à avoir remarqué le soudain changement de la politique de Merkel.
"Les frontières sont tantôt ouvertes, tantôt fermées. Personne n'ose faire de pronostics sur la suite des événements. Néanmoins, beaucoup se demandent si la chancelière a un plan", écrit le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung.
La revue Politico avait qualifié la décision de Merkel d'"incroyable virage à 180 degrés".