Le porte-parole du Pentagone Peter Cook a reconnu lors d'une conférence de presse que Washington ignorait l'emplacement actuel des opposants modérés.
"Nous avons des préoccupations quant à la disponibilité de ces personnes. Je ne suis pas en mesure de dire avec exactitude où ils se trouvent", a indiqué le porte-parole.
Une déclaration brillante qui donne l'impression que le Pentagone se retrouve dans une situation où il est obligé de jouer à cache-cache avec des combattants syriens, parfaitement entraînés et bien équipés, perdus quelque part dans le désert.
Fin juin, le Congrès américain a débloqué 500 millions de dollars pour former 5.400 membres de l'opposition syrienne modérée prêts à se battre contre les djihadistes de l'Etat islamique. Cependant, pour le moment, seuls 54 opposants ont été entraînés dans le cadre du programme.
M.Cook a indiqué que l'efficacité du programme en question s'est avérée inférieure à ce qui avait été prévu et que des "questions sérieuses" seraient posées à ce sujet.
Début août, le président américain Barack Obama a autorisé l'utilisation de l'aviation en vue de protéger les forces d'opposition syrienne soutenues par Washington face aux troupes gouvernementales de Damas ainsi qu'aux djihadistes de l'Etat islamique.
Ces dernier temps, les médias occidentaux accusent la Russie vouloir faire une intervention militaire au sol en Syrie. Ils déclarent même qu'elle est coupable de la crise migratoire en Europe. Il semble que ce soit une tentative de rééquilibrage de la situation où Washington a peur du rapprochement entre la Russie et l'Arabie saoudite, estiment des experts. Selon eux, l'autre raison de cette "hystérie" pourrait être l'inquiétude de Washington selon laquelle Moscou pourrait éliminer l'Etat islamique tout seul ou avec le soutien de l'Europe mais sans participation des Etats-Unis.