Les policiers effectuaient une opération "contre des trafiquants lorsqu'ils ont été soudainement la cible de frappes aériennes", a déclaré à l'AFP le chef de la police du Helmand, Nabi Jan Mullahkhil.
"Onze policiers de la brigade antidrogue ont été tués et quatre autres blessés par une frappe aérienne menée par les forces internationales dans le district de Garmsir de la province de Helmand", a rapporté le porte-parole adjoint du ministère afghan de l'Intérieur, Najib Danish.
Néanmoins, la coalition dément être à l'origine du bombardement.
Si elles ne sont pas de l'Otan, les frappes aériennes du weekend pourraient en effet provenir des forces afghanes elles-mêmes, voire d'autres acteurs engagés dans le conflit.
Néanmoins, il est déjà arrivé que des frappes aériennes de la coalition internationale aient touché des civils ou des militaires afghans. En juin 2014, cinq soldats américains et un afghan avaient été touchés par un missile de l'Otan.
Depuis la fin de sa mission de combat en décembre dernier, l'Otan dispose d'environ 13.000 soldats en Afghanistan, chargés de former les forces afghanes désormais en première ligne face à l'insurrection des talibans, qui ont d'ailleurs intensifié leurs attaques au cours des derniers mois.
Dans la première moitié de l'année, qui a été marquée par la fin de la mission de combat de l'Otan, les violences contre les civils ont atteint un record avec 1.592 morts et 3.329 blessés, selon la mission de l'Onu en Afghanistan.
Il y a eu plus de 4.300 morts et des milliers de blessés depuis le début de l'année au sein de l'armée et de la police afghanes.