Une zone tampon de 30 km devrait être instaurée, marquant la première étape du règlement du conflit. Kiev pense que cette échéance explique pourquoi la république populaire de Donetsk (DNR) autoproclamée a commencé à faire le ménage dans ses rangs en fin de semaine dernière: ses dirigeants se sont en effet débarrassés des éléments les plus irréconciliables, qui s'opposent à la réintégration. Cependant, la réunification pourrait engendrer de nouveaux problèmes dans le pays.
La semaine dernière déjà, les autorités ukrainiennes évoquaient la préparation de la signature d'accords le 8 septembre. Les experts, eux, étaient sceptiques.
Le week-end dernier, le chef de la DNR Alexandre Zakhartchenko a confirmé la préparation d'un accord. Pendant ce temps, les médias de Donetsk annonçaient le changement de président du parlement local de la DNR — nouvelle qui a fait beaucoup de bruit. Vendredi soir, 70 des 73 députés dont le statut et les pouvoirs ne sont pas reconnus par Kiev ont voté pour la démission d'Alexeï Pourguine, président du parlement, et pour la nomination de son ex-adjoint, Denis Pouchiline. Les deux hommes sont des représentants officiels de la DNR dans les négociations à Minsk.
De retour de Russie, Pourguine et son entourage ont été retenus par les forces de la DNR au poste de contrôle Ouspenka. Il n'est donc pas arrivé à l'heure à la réunion du parlement local. Les rênes ont été prises par Denis Pouchiline, qui a immédiatement accusé son supérieur d'avoir l'intention de "saper la réunion du parlement". Après quoi les députés ont voté pour la démission du président du parlement et l'élection de son remplaçant.
Le représentant du bureau de Zakhartchenko a affirmé que ces événements n'avaient rien à voir avec les négociations à Minsk.
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