Le Japon compte sur un dialogue efficace avec la Russie afin de promouvoir les relations bilatérales, a déclaré vendredi le ministre japonais des Affaires étrangères Fumio Kishida lors d'une conférence de presse à Tokyo.
Dans le même temps, le chef de la diplomatie japonaise a rappelé que la question de l'appartenance des îles Kouriles n'était toujours pas résolue. "Ce n'est pas constructif et c'est contraire à la réalité", a-t-il annoncé.
Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères a fait remarquer que la Russie agissait conformément au droit international.
"Nous demandons souvent aux Japonais: messieurs, vous n'admettez pas les résultats de la Seconde Guerre mondiale? Ils répondent: dans l'ensemble — si, mais en ce qui concerne cette question — non. Comment se fait-il alors que vous ayez ratifié la Charte des Nations unies? Elle comprend l'article 107 stipulant que ce que les pays vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale ont fait est inviolable. (…) Nous faisons donc référence à la Charte de l'Onu, et il est impossible de dire quoi que ce soit. Nous pouvons en revanche constater que le Japon est le seul pays qui met en doutes les résultats de la Seconde Guerre mondiale, personne d'autre ne le fait", a expliqué Sergueï Lavrov dans une interview publié dans le quotidien russe Rossiyskaya gazeta le 19 mai.
Le Japon revendique quatre îles constituant la partie sud de l'archipel des Kouriles (Itouroup, Kounachir, Shikotan et Habomai), se référant au Traité commercial et frontalier de 1855, document qui reconnaît ces îles comme japonaises. Mais сes îles ont été rattachées à l'Union soviétique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Russie en a hérité après la chute de l'URSS. Ce différend empêche depuis 65 ans la signature d'un traité de paix entre les deux pays.