Selon le groupe italien Eni, le gisement offshore Zohr, dont la découverte a été annoncée le 30 août, est un des plus grands du monde et il pourrait avoir un potentiel d'environ 850 milliards de m³ de gaz. Le Caire qui a déclaré qu'il arrêterait d'importer du gaz pour trois à cinq ans ne pourra pas exploiter ce gisement tout seul, estiment les experts. Cette découverte constitue alors une bonne opportunité pour l'économie italienne.
"C'est une chance pour le développement de grandes entreprises italiennes comme Eni ou Saipem ainsi que pour le développement technologique. En outre, l'Italie aura une possibilité de diversifier ses exportations de gaz", a déclaré M. Tabarelli.
Pour exploiter ce gisement, une société devrait être créée avec une forte participation égyptienne et italienne, ce qui n'exclut pas la participation d'autres pays. Dès lors, M. Tabarelli a déclaré qu'un renforcement de la coopération entre Eni et Gazprom était inévitable.
"La Russie reste toujours le partenaire de l'Italie, avec des réserves énormes de gaz à un prix acceptable et situées près de l'Europe. Aucun doute que la Russie possède des réserves d'hydrocarbures qui restent encore à découvrir et à exploiter à l'avenir. Alors, un renforcement de coopération entre Eni et Gazprom est inévitable. Le gaz de schiste n'est exploité qu'aux Etats-Unis et cette situation ne changera pas pendant longtemps", a-t-il fait remarquer.
Des rapports d'amitié lient l'Egypte ainsi que l'Italie avec la Russie. La coopération tous azimuts entre l'Egypte et la Russie ne cesse de se renforcer. La visite de deux jours à Moscou effectuée par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi indique que l'Egypte reste le partenaire numéro un de la Russie au Proche-Orient. Dans cette mesure, la participation russe dans l'exploitation du gisement découvert en Méditerranée est bien probable.