Depuis le début de l'été, l'emblème des Jeux olympiques de 2020 suscite une controverse, en se retrouvant au cœur d'une affaire de plagiat. Des accusations ont été formulées par le créateur du logo du théâtre de Liège, Olivier Debie. La ressemblance entre les deux logos est en effet saisissante.
"Le nouveau logo des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 face au logo du Théâtre de Liège dont le projet initial date de 2011… Bluffant. Même la typo est la même…" a écrit le graphiste belge sur Facebook.
Drôle de ressemblance entre le logo du théâtre de #Liège #Belgique et le logo #Tokyo2020! https://t.co/Zwutl3uJ2X
— Yohan Blondel (@YohanBlondel) 29 июля 2015
Le Studio Debie a lancé une véritable campagne d'investigation depuis qu'il a accusé M. Sano d'avoir copié sa création. Il a aussi porté l'affaire devant la justice de son pays, où une décision doit être rendue le 22 septembre devant le tribunal civil de Liège.
Depuis le début de la polémique, M. Sano rejette toute accusation de plagiat et essaie de se défendre en présentant des diagrammes et d'autres documents décrivant le cheminement de la conception de son logo.
"Je n'avais absolument aucune connaissance préalable du design du logo du théâtre de Liège", a expliqué Kenjiro Sano. "Je ne m'en suis pas du tout inspiré. J'ai voulu rendre hommage à l'emblème des JO de Tokyo en 1964 et ai réfléchi longuement et laborieusement à quels éléments je pourrais employer," insiste-t-il.
Une réunion extraordinaire du comité d'organisation des JO a été prévue mardi dans l'après-midi pour prendre la décision finale.
Ce n'est pas la première fois que Kenjiro Sano est accusé de plagiat. Le graphiste a déjà été pris en flagrant délit de copie d'images pour une campagne publicitaire d'un brasseur japonais, Suntory.
De plus, de récentes révélations dévoilent qu'il a également fait usage de photos ne lui appartenant pas dans le cas du logo de la capitale japonaise.
Le comité d'organisation des JO de Tokyo avait jusqu'ici soutenu Kenjiro Sano, mais la multiplication des soupçons crée une ambiance de plus en plus défavorable autour de l'emblème, ce qui a obligé le comité à supprimer le logo.