L'OPEP s'est résignée aux bas prix du pétrole jusqu'à la fin de l'année et n'entend pas réduire sa production, en "laissant le marché à se corriger", rapportent les agences, en référence à plusieurs représentants des pays membres du cartel pétrolier.
Selon ce dernier, les cours du brut varieront entre 40 et 50 dollars le baril et ne s'élèveront jusqu'à 60 dollars qu'en cas de reprise économique en Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde. Aussi, tout signe de ralentissement de sa croissance fait-il craindre une baisse de la demande énergétique dans un marché déjà affaibli par la surabondance de l'offre.
A l'heure actuelle, les prix du pétrole sont proches de leur niveau le plus bas.
Souffrant de la chute des prix de pétrole, les pays les plus vulnérables ont multiplié leurs appels à la tenue d’une réunion urgente du cartel.
Le Venezuela a plaidé en faveur d'une réunion "spéciale" du cartel avec la participation des pays non membres de l'OPEP, la Russie en l’occurrence.
L'Arabie Saoudite, plus grand producteur de pétrole de l’OPEP, ne réagit pas à ces appels, bien qu'elle se trouve elle-même dans une situation embarrassante, ses réserves de change s'épuisant rapidement.
A New York vendredi pour la deuxième séance de suite, les cours du pétrole ont fortement monté, achevant la semaine sur leur plus forte hausse hebdomadaire depuis des années à New York et Londres, face à l'atténuation des craintes pour la demande et l'économie mondiale. Le baril de Brent a dépassé le cap des 50 dollars. Quoi qu'il en soit, les marchés pétroliers restent extrêmement instables.