L’Equateur est devenu le premier pays du cartel pétrolier à révéler qu’il était en train de pomper à perte, le pétrole équatorien se négociant à moins de 30 dollars le baril, tandis que les coûts de production moyens tournent autour de 39 dollars, rapportent les médias internationaux.
"Mon pays est en train de pomper à perte (…) Nous traversons une année extrêmement difficile et cette difficulté se poursuivra l’année prochaine, à cause de l’effondrement des prix du brut ", a reconnu devant les journalistes le président de l’Equateur Rafael Correa.
En 2014, le pétrole représentait 43% du PIB de l'Equateur, deuxième plus petit producteur de l'OPEP. Souffrant de la chute des prix de pétrole, les pays les plus vulnérables ont multiplié leurs appels à la tenue d’une réunion urgente du cartel.
Le Venezuela a plaidé en faveur d'une réunion "spéciale" du cartel avec la participation des pays non membres de l'OPEP, la Russie en l’occurrence. L’Algérie et la Libye, qui ont besoin d’un baril à 120 dollars pour équilibrer leurs budgets, sollicitent également la tenue en urgence d’une réunion de l’OPEP.
Quoi qu'il en soit, l’Arabie Saoudite, plus grand producteur de pétrole de l’OPEP, qui a elle-même besoin d’un baril entre 100 et 120 dollars pour équilibrer son budget, reste de marbre et ne réagit toujours pas à ces multiples appels.
Selon le haut responsable de Hillhouse Resources, Ed Hirs, Riyad se trouve toutefois dans une situation embarrassante, ses réserves de change s'épuisent rapidement.