Unesco: Belgrade contre l'adhésion du Kosovo

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L'adhésion à l’Unesco est l’un des principaux objectifs de la diplomatie de Pristina qui cherche à légaliser le Kosovo à tout prix, mais la Serbie soutient que ce quasi-Etat n’a pas les qualités requises pour être membre de l’agence onusienne.

Le Kosovo veut devenir membre de l’Unesco, ce qui est inacceptable pour Belgrade, car les sites patrimoniaux serbes passeraient alors sous contrôle des autorités à Pristina, a déclaré à Sputnik Darko Tanaskovic, délégué permanent de la Serbie auprès de cette agence des Nations unies. 

"Je crois que la Serbie va gagner cette bataille diplomatique, et que le Kosovo ne sera pas admis à l'Unesco. Dans le cas contraire, nos sites patrimoniaux chrétiens seront menacés", a indiqué le diplomate. 

Et d'ajouter que les officiels kosovars affirmaient que l'adhésion du Kosovo à l'Unesco permettrait d'améliorer la protection des églises et monastères orthodoxes, mais qu'en réalité, Pristina cherchait tout simplement à effacer toute trace de la culture serbe.

"Il est difficile d'accorder crédit aux déclarations de Pristina qui poursuit avant tout des objectifs politiques (…) L'adhésion à l'Unesco signifierait effectivement que le Kosovo est un Etat qui correspond aux plus hauts critères (…) Mais il n'en est rien en réalité", a relevé M.Tanaskovic. 

Selon ce dernier, l'adhésion du Kosovo à l'Unesco permettrait à Pristina d'attribuer le statut "kosovar" au patrimoine serbe.  

Le Kosovo possède près de 2.500 sites patrimoniaux chrétiens, dont une grande partie a été détériorée lors des affrontements sur son territoire. Après la guerre des années 1990 et les tensions qui ont opposé les Serbes orthodoxes aux Albanais majoritairement musulmans, une grande partie du patrimoine cultuel a été perdu au détriment des générations futures. Depuis 2000, les extrémistes albanais ont détruit 150 églises et monastères orthodoxes, dont 35 lors des troubles de 2004.  

Belgrade accuse Pristina de ne pas protéger les églises et monastères orthodoxes et d’avoir profané l’héritage serbe, en soutenant que le Kosovo n’a pas les qualités requises pour être membre de l’agence onusienne. 

La Serbie refuse de reconnaître l'indépendance du Kosovo, proclamée unilatéralement par les Kosovars albanais en 2008 et reconnue à ce jour par une centaine de pays, dont les Etats-Unis et 23 des 28 pays membres de l'Union européenne.

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