La coopération de la Russie avec l'Arabie saoudite renforce l'influence de Moscou au Proche-Orient, alors que la politique extérieure des Etats-Unis dans la région subit échec sur échec, constate le site d'information américain The Hill dans un article consacré aux conséquences de l'accord sur le nucléaire iranien.
Le refus du président Barack Obama et d'autres dirigeants occidentaux de prendre en compte les avertissements de Riyad selon lesquels une levée des sanctions contre l'Iran entraînerait l’expansion nucléaire de ce dernier dans le golfe Persique a amené les Saoudiens à prendre une série de mesures unilatérales: mettre en place une coalition de pays sunnites, se rapprocher de la Turquie et du Qatar afin d'affaiblir l'Iran et resserrer les liens avec la Russie, estime l'auteur de l'article, Naomi Friedman.
Moscou a non seulement accepté de livrer des armes et des technologies nucléaires à Riyad, mais elle a aussi tenté d'assurer la médiation dans un possible marché entre l'Arabie saoudite et l'Iran, écrit Naomi Friedman, citant la chaîne de télévision israélienne Channel One. Aux termes de ce marché, les Saoudiens devraient cesser de soutenir les rebelles sunnites en Syrie, tandis que l'Iran cesserait pour sa part de s'ingérer dans le conflit au Yémen. Selon Channel One, Riyad a immédiatement accepté ce "deal", tandis que l'Iran a demandé du temps pour réfléchir.
"Que les Iraniens parviennent à contenir leur milice chiite ou non, on peut d'ores et déjà parler de nouvelles réalités au Proche-Orient où les Etats-Unis perdent leur rôle dominant tandis que la Russie gagne en influence", conclut la journaliste.