Moscou a récemment opposé son veto au projet de résolution malaisien prévoyant d'instaurer un tribunal international sur le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines dans le sud-est de l'Ukraine. La Russie était alors le seul pays membre du Conseil de sécurité à voter contre le document, la Chine s’étant abstenue.
Dans certains cas, la Russie a utilisé son veto contre des tentatives de politiser les sujets sérieux comme la nécessité d'une enquête minutieuse sur le crash du Boeing malaisien, a fait remarquer, le 24 août, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au forum "Le territoire des sens sur la Kliazma".
Le Conseil de sécurité est composé de 15 membres, dont cinq permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) qui disposent d’un droit de veto. Si Paris et Londres ne bloquent que très rarement le vote de résolutions, Washington, Pékin et Moscou sont plus enclins à recourir au veto.
Ces deux dernières années, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté près de 80 résolutions toujours en vigueur. La Russie et la Chine ont utilisé leur droit de veto quand un texte suggéré allait directement à l'encontre du règlement de la crise syrienne, tandis que les Etats-Unis s'opposent régulièrement aux résolutions condamnant Israël.