Le chef de la diplomatie russe rappelle qu'il s'agit d'une disposition de la Charte des Nations unies qui doit être respectée par tous les pays ayant ratifié ce document.
"Même si l'on étudie cette initiative de façon théorique, plusieurs questions surgissent. Ainsi, si l'on propose de renoncer au veto lorsqu'il s'agit de crimes de masse, qui va établir le caractère massif ou non de ces crimes?", se demande-t-il.
Le Conseil de sécurité est composé de 15 membres, dont cinq permanents (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) qui disposent du droit de veto. Si Paris et Londres ne bloquent que très rarement le vote de résolutions, Washington, Pékin et Moscou sont plus enclins à recourir au veto.
Les Etats-Unis s'opposent régulièrement aux résolutions condamnant Israël, tandis que Pékin et Moscou ont bloqué plusieurs résolutions sur la Syrie.
En septembre 2013, dans un discours devant l'Assemblée générale des Nations unies, le président français François Hollande a appelé à mettre en place un "code de conduite" en vertu duquel les cinq Etats membres permanents du Conseil de sécurité décideraient de renoncer collectivement à leur droit de veto en cas de crimes de masse.