Les sources diplomatiques russes ne voient rien d'alarmant dans cette absence: "Nous demandons en permanence à nos partenaires européens de travailler plus activement avec leurs clients à Kiev. C'est ce qu'ils font".
"Il est évident qu'à Berlin, on a exigé de Petro Porochenko des mesures concrètes pour remplir les conditions fixées dans les Accords de Minsk", affirme Mikhaïl Pogrebinski, directeur du Centre d'études politiques et de conflictologie de Kiev. A l'issue de la rencontre, Angela Merkel a réaffirmé que le thème principal avait été les conditions d'organisation des futures élections dans les régions du Donbass non contrôlées par les autorités ukrainiennes.
Mais aucun progrès notable n'a pourtant été enregistré: Porochenko a réaffirmé qu'il s'opposait formellement à l'organisation d'élections qui ne respecteraient pas la législation ukrainienne — un "immense danger" pour les Accords de Minsk selon le président ukrainien. Donetsk a balayé catégoriquement les accusations de Kiev selon lesquelles un scrutin le 18 octobre (et non le 1er novembre comme le fixe la loi ukrainienne) serait illégitime.
Quoi qu'il en soit, le principal résultat de cette réunion a été la reconnaissance par tous les participants de l'immuabilité des Accords de Minsk. Ils se sont également prononcés pour la poursuite des réunions au format Normandie avec la participation du président Poutine. Angela Merkel a promis hier d'informer le dirigeant russe des résultats des négociations "personnellement ou par téléphone" sans écarter la possibilité d'organiser prochainement un sommet à quatre.