Le parlement allemand doit voter mercredi le plan d'aide européen à la Grèce de 86 milliards d'euros sur trois ans, mais Angela Merkel n'est pas sûre que les députés de son propre parti soutiennent la décision de l'UE. Mme Merkel a même reporté ses visites en Italie et au Brésil pour être à Berlin lors du débat politique sur l'octroi des fonds à la Grèce.
Le feu vert du Bundestag ne fait pas de doute grâce au soutien des députés sociaux-démocrates (SPD). Cependant, le fait que les membres de l'Union chrétienne-démocrate et de son parti frère de l'Union chrétienne-sociale en Bavière s'opposent aux initiatives de leur chef représente le défi le plus sérieux pour Angela Merkel de toute la durée de son mandat, ce qui pourrait menacer son "invulnérabilité politique"
Les organisateurs du parti citent l'exemple du ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, qui s'était d'abord opposé à l'octroi de toute aide à Athènes, mais qui a finalement jugé que l'adoption par l'Eurogroupe d'un nouveau paquet d'aide à la Grèce constituait un "bon jour". Néanmoins, selon les sceptiques, en aidant Athènes, l'Allemagne et l'Union européenne "achètent encore une fois un peu de temps pour beaucoup d'argent", estime le Financial Times.