Les experts de la sécurité numérique ont averti de la menace éventuelle de la création par les hackers d’"enfants virtuels", n'existants que sur le réseau Internet, rapporte le quotidien Financial Times.
Il s'agit de "personnalités virtuelles", qui pourront aider à prendre un crédit ou même, toucher une assurance après leurs "décès".
Cette création insolite est peu compliquée. Elle est apparue il y a peu de temps avec l’explosion des enregistrements en ligne aux Etats-Unis et en Australie. Des experts estiment que ces systèmes simplifient considérablement la vie des citoyens et permettent d'économiser du temps sans passer par des procédures bureaucratiques lourdes et de l’argent en permettant aux gouvernements de faire des économies. Cependant, il pourrait apparaître d’importants risques au niveau de la sécurité numérique.
Ainsi, aux Etats-Unis et en Australie, afin de recevoir un acte de naissance d'un enfant, il suffit juste de la signature électronique des parents et de la confirmation du médecin. D'ailleurs, d'après l'expert indépendant Chris Rock, n'importe qui peut être parent, et la création d’une fausse attestation d’un docteur est très simple si vous avez le nom et le numéro de la licence d'un médecin réel, qui peuvent sans aucun souci être trouvés sur Google.
Chris Rock compare les "enfants virtuels" avec des "sociétés dormantes", entreprises qui n'effectuent pas de transactions comptables significatives. De ce fait, une société peut exister pendant des années.
Il est tout à fait possible se voir octroyer des allocations, de prendre un crédit, d'obtenir une carte bancaire, de souscrire à une assurance et, même, de "tuer" un "enfant virtuel". Tous ces documents seront officiels et accessibles, ce qui pourrait être utile pour ceux qui veulent utiliser une "fausse identité" afin de mettre fin à son ancienne vie et de tout recommencer à zéro.
Tout comme avec les autres papiers, il est très simple de certifier la mort d'une personne: il suffit d'avoir un justificatif électronique.
Toutefois, il existe un autre moyen, qui n’est pas ordinaire, mais qui reste réalisable.
Afin de vérifier la faisabilité de ce procédé, M.Rock, avait lui-même créé un site Internet d'une entreprise de pompes funèbres en Australie, en envoyant une demande aux services responsables de son inscription dans le répertoire de la profession. Une réponse affirmative a été reçue sous trois jours sans aucun contrôle. Son bureau inexistant peut d'ores et déjà délivrer des certificats de mort officiels.