Alors que les coûts officiels devraient être connus en septembre, le journal satirique a pris en compte des dépenses non évoquées par le gouvernement, mais aussi des contrats perdus par des entreprises publiques.
"C'est inexact, ça arrive d'ailleurs au Canard de dire des choses inexactes. Tous les chiffres seront donnés, ils seront totalement transparents, c'est normal, nous devons cette transparence", a déclaré le ministre sur France Inter, précisant que le texte de l'accord entre Paris et Moscou pour résoudre la question des Mistral "sera adopté en conseil des ministres d'ici à la fin août", et que "ce sont des chiffres qui sont inférieurs à un milliard".
La semaine dernière, Paris et Moscou sont parvenus à un accord sur le dossier des navires Mistral, dont la livraison à la Russie avait été suspendue sine die en raison de la crise ukrainienne. Le président russe Vladimir Poutine et son homologue français François Hollande ont décidé par téléphone de rompre le contrat passé le 17 juin 2011.
Selon les medias russes, se référant à des sources proches du dossier, la France a versé en secret plus de 1,1 milliard d'euros sur un compte dans une banque russe en guise de remboursement pour la non-livraison des Mistral.
Initialement, le remboursement des frais engagés par la Russie ne devait pas dépasser 1,2 milliard d'euros, soit la somme initiale de la transaction, selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian.