"Si l'Europe pense que ces fonds permettront de régler le problème, c'est ridicule", a indiqué M.Mignonet à l'édition anglophone de Sputnik.
Selon le maire adjoint, Calais compte actuellement près de 4.000 réfugiés de 23 pays fuyant les conflits en cours en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Ces migrants survivent dans des conditions très précaires. La plupart d'entre eux souhaitent se rendre en Grande-Bretagne. D'après le gouvernement britannique, ils ont entrepris près de 39.000 tentatives illégales de passer par le tunnel sous La Manche pour entrer au Royaume-Uni entre avril 2014 et avril 2015.
M.Mignonet a rappelé que le système des allocations du Royaume-Uni attire les migrants clandestins, parce qu'ils "peuvent travailler au noir sans aucun contrôle, sans être arrêtés". Il a exhorté Londres à modifier la législation et notamment à durcir le contrôle des identités.
La Commission européenne accordera 266 millions d'euros à la France et 370 millions au Royaume-Uni sur la période 2014-2020 dans le cadre du Fonds européen pour l'asile, la migration et l'intégration. Elle déjà versé 27 millions d'euros au Royaume-Uni et compte prochainement verser à la France une première tranche de 20 millions d'euros.
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a appelé les Vingt-huit à adopter "une approche plus large" en vue de régler la situation à Calais. Selon l'OIM, cette approche doit intégrer "une protection humanitaire conformément au droit international, le développement de voies de migration sûre et légale (…), une aide à la réinsertion, ainsi qu'une assistance destinée aux migrants vulnérables afin de lutter contre la traite des êtres humains, le trafic de migrants et les autres dangers dont ces derniers peuvent être victimes".