La majeure partie de la population s'y oppose, craignant la répétition de la catastrophe de Fukushima. La popularité du premier ministre Shinzo Abe est au plus bas depuis sa réélection.
Après l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima suite à un puissant séisme et un tsunami en mars 2011, le fonctionnement des 43 réacteurs nucléaires du pays avait été stoppé pour les mettre aux normes très strictes de sécurité mises en place en juillet 2013. Elles ont été spécialement élaborées par la Commission pour le contrôle des sites nucléaires formée par le gouvernement.
Un an et 11 mois plus tard, le Japon a décidé de revenir au nucléaire pacifique. La compagnie-opérateur Kyushu Electric Power relance à Satsumasendai au sud-ouest de l'île Kyushu (préfecture de Kagoshima) le premier réacteur de la centrale de Sendai. La génération d'électricité devrait commencer vendredi et il est prévu de lancer ce réacteur à plein régime le mois prochain. Le réacteur 2 sera relancé mi-octobre. A l'heure actuelle, le redémarrage de 25 réacteurs a été demandé mais seulement cinq ont été reconnus conformes aux normes de sécurité.
La principale raison du retour de ce pays à l'énergie nucléaire est économique. En effet, la fermeture des centrales nucléaires a poussé le Japon à augmenter sa production d'électricité grâce aux hydrocarbures. Résultat des courses: les dépenses pour l'importation de gaz naturel liquéfié, de charbon et de pétrole ont décuplé et depuis quatre ans le pays subit un déficit commercial, qui a atteint en 2014 le record de 103 milliards de dollars.
Dans ce contexte la popularité de Shinzo d'Abe a chuté pour atteindre un record négatif de 32%, rapporte Mainichi Shinbun.